Liens nofollow : pourquoi et comment les utiliser en SEO ?

12 juin 2025

Un lien, c’est bien plus qu’un simple pont entre deux pages web. Derrière chaque clic, une véritable mécanique de confiance s’active — ou pas. Le nofollow, ce petit attribut discret, agit comme un garde du corps silencieux, filtrant l’autorité que vous distribuez sur la toile. Mais pourquoi jouer la carte de la retenue dans un univers où la chasse au backlink fait rage ? Le nofollow n’est pas là pour brider, il vise à maîtriser. Et c’est justement là que le SEO prend une nouvelle dimension.

Liens nofollow : un levier discret mais essentiel pour le SEO

La balise rel=’nofollow’ n’a rien d’anodin dans l’arsenal du référencement naturel. Quand vous l’ajoutez à un lien nofollow, vous envoyez un signal clair aux moteurs de recherche – Google en tête : n’accordez aucun crédit, ne transmettez ni PageRank ni link juice. En pratique, ce lien garde tout son potentiel pour drainer du trafic de qualité, tout en restant neutre dans la grande distribution de l’autorité SEO. Un subtil équilibre entre visibilité et maîtrise.

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La robustesse d’un profil de liens ne repose pas sur la quantité, mais sur la variété et la pertinence. Un cocktail bien dosé de liens dofollow (qui propulsent l’autorité) et de liens nofollow forge une stratégie solide, capable de résister aux sanctions de Google. Le nofollow, c’est aussi une parade contre le SEO négatif : cette guerre de l’ombre où des backlinks toxiques peuvent saper votre travail.

Dans une approche de netlinking avancé, le nofollow agit comme une ligne de démarcation. Il permet de mentionner des sites dont la réputation laisse à désirer, sans prendre le risque d’y associer son propre blason numérique. Depuis les mises à jour de Google en 2019 et 2020, l’attribut nofollow est passé d’une directive stricte à un simple signal, obligeant les experts à surveiller de près la répartition des liens dans chaque profil de liens.

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  • Empêcher la transmission du PageRank vers des sites non fiables
  • Protéger contre les pénalités liées aux liens sponsorisés ou générés par les utilisateurs
  • Diversifier le profil de liens pour un référencement naturel plus solide

À quoi sert vraiment l’attribut nofollow aujourd’hui ?

L’attribut nofollow s’est installé comme un véritable outil de confiance sur le web. Loin de se limiter à la chasse au spam de commentaires – sa première raison d’être en 2005 –, il balise désormais la frontière entre contenu éditorial, liens sponsorisés, affiliation et contenu généré par l’utilisateur (UGC) : forums, avis, sections de commentaires…

L’apparition des attributs sponsored (pour les liens rémunérés) et ugc (pour l’UGC) permet une lecture plus fine du maillage pour les algorithmes. Ces signaux offrent à Google une cartographie précise des relations entre pages. Fini la consigne absolue : depuis 2019-2020, Google traite le nofollow comme un indice parmi d’autres, et non plus comme un ordre catégorique.

Voici quand le nofollow tire pleinement son épingle du jeu :

  • éviter la transmission de link juice vers des sites externes inconnus ou incertains
  • baliser les liens sponsorisés et d’affiliation, en tandem avec l’attribut sponsored
  • encadrer les liens issus de contenus générés par les utilisateurs

Ne comptez pas sur le nofollow pour gérer l’indexation d’une page : tournez-vous plutôt vers une balise meta noindex ou le fichier robots.txt pour donner des instructions claires aux robots. Le nofollow n’influence plus le budget de crawl ; son vrai pouvoir réside dans la gestion de la réputation et la richesse du profil de liens.

Cas concrets : quand privilégier le nofollow sur vos liens

Sur le terrain, le nofollow s’impose comme une barrière efficace pour sécuriser le profil de liens d’un site. Plusieurs cas de figure rendent son utilisation incontournable, surtout lorsque la neutralité ou la fiabilité d’un lien externe pose question.

  • Liens sponsorisés, d’affiliation ou payants : appliquez systématiquement nofollow (voire sponsored) sur ces liens. Cette règle colle aux exigences de Google et réduit les risques de sanction pour manipulation de PageRank.
  • Liens issus du contenu généré par l’utilisateur (UGC) : forums, commentaires, profils sociaux… Le nofollow agit ici comme un bouclier, bloquant la propagation du link juice vers des destinations incertaines, souvent porteuses de spam.
  • Liens vers des sites externes non approuvés : si la réputation d’une page reste floue ou douteuse, adoptez le nofollow pour préserver l’autorité de votre site de toute mauvaise fréquentation numérique.

Évitez à tout prix le nofollow sur les liens internes : la circulation de l’autorité au sein de votre propre site est un socle du référencement naturel. Un audit de backlinks régulier aide à repérer les liens problématiques et à ajuster la stratégie de netlinking. Considérez le nofollow comme un filtre intelligent : il protège du SEO négatif tout en conservant le bénéfice du trafic issu de liens variés et choisis avec soin.

Mode d’emploi : intégrer efficacement les liens nofollow sur votre site

Pour insérer un lien nofollow, il suffit d’ajouter l’attribut rel=’nofollow’ dans la balise <a>. Google reconnaît également rel=’sponsored’ pour les liens monétisés et rel=’ugc’ pour le contenu généré par les utilisateurs. Cette granularité dans le balisage affine la gestion de votre profil de liens et répond aux exigences des moteurs de recherche.

Type de lien Attribut à utiliser
Liens sponsorisés ou payants rel=’sponsored’
Liens générés par les utilisateurs (forums, commentaires) rel=’ugc’
Liens externes non approuvés rel=’nofollow’

La plupart des CMS (WordPress, Drupal, Joomla) disposent d’extensions qui ajoutent automatiquement les attributs nofollow selon vos besoins. Un gain de temps précieux, surtout pour les sites volumineux. Côté technique, pensez à vérifier régulièrement le balisage via un audit ou des outils comme Screaming Frog ou des extensions pour navigateur.

  • Sécurisez vos liens sortants douteux en leur appliquant le nofollow.
  • Gardez le nofollow loin de vos liens internes : ils irriguent l’ensemble de votre site avec le link juice si précieux pour le SEO.
  • Si le but est de masquer un lien aux robots, orientez-vous vers l’obfuscation ou le fichier robots.txt – mais gardez en tête que ces méthodes obéissent à des logiques différentes du nofollow.

Le nofollow, ce n’est pas une rustine posée à la va-vite : chaque usage doit s’inscrire dans une réflexion globale, vérifiée lors d’un audit de backlinks. À force de jouer finement avec ce petit attribut, vous façonnez un profil de liens aussi robuste que subtil. Sur la carte du web, la vigilance et la nuance font toute la différence.

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